Premiers pas sur Helyanwë

Devant la droiture qu'administrait l'être sombre (qui lui semblait être un vampire), CosmosGalaxy le perça du regard, adoptant cette fois-ci un air plus menaçant. Pendant un moment, il hésita à faire abstraction de politesse face à ce personnage d'allure mesquine, mais se contrôla vite. Il ressera son poing et présenta le dos de sa main droite au vampire, la marque d'Androlozophium gravée sur le gant.

- Sachez, sombre personnage dont le nom m'est inconnu, que là d'où je viens, j'ai été entraîné à me méfier de toutes les créatures vivantes en ce monde. J'ai connu un entraînement extrêment poussé au combat et j'ai acquis une sagesse que nulle personne de mon âge peut égaler, dit poliment CosmosGalaxy. Alors, si vous pensez qu'une vulgaire horde de vampires vont me faire peur, je suis désolé de vous apprendre que vous vous trouvez bien loin de la vérité.

L'aventurier redescendit son bras. AlphaXeno observait la scène avec attention. Bien qu'il fut passionné par l'échange de regard qui se faisait entre les deux hommes, cela ne l'empêcha pas de sressentir une petite crainte.

- Maintenant, si vous avez quelque chose à ajouter à mon égard, je vous écoute, conclu CosmosGalaxy.

Il attenda patiemment la réponse du vampire.

Offusqué par l'arrogance de l'homme, Mal'Ganis grinça des dents, ce qui dévoila ses canines acérées. Il était très visible que cet homme n'avait aucune idée qu'il aurait à faire au chef des vampires en allant dans cette direction. L'on de tue pas quelqu'un qui est déjà mort, encore moins qulqu'un qui a plus de 13 siécles d'expérience au combat.

Toutefois, Mal'Ganis ne lui dit rien. Il dit à l'homme sur un air sarcastique: « Oh mais pardonnez mon offense grand maître du combat! Allez donc terrasser tous ces vampires qui ne peuvent être tués étant donné qu'ils sont déjà morts. Vous devez être capable de défier les lois même de la vie si vous êtes si fort!»

Il laissa ensuite l'homme aller se faire tuer et retourna derrière Leila, passa sa main à la taille de la fée, la serra contre lui et dit: «Il va se faire tuer...»

CosmosGalaxy regarda la fée d'un regard assassin.

- Il n'est point question d'égalité ici, chère demoiselle, mais bien de conscience. Toutefois, je ne cherche pas à vous offusquer, mais je remarque avec regret que vous n'êtes pas éveillé au genre de philosophique que je pratique.

AlphaXeno ne su que dire. Il préféra se taire et de laisser son maître parler. Toutefois, il trouvait, de son côté, que cette discussion avait trop duré et qu'il serait temps que CosmosGalaxy cesse ses dires qui inspirait la vantardise. Étrangement, celui-ci parut lire dans ses pensées.

- Sur ce, je vous laisse. Encore une fois, je suis désolé de vous avoir importuné. Également, je souhaite vous remercier vous, noble être de la race des vampires, pour m'avoir indiqué le danger, je saurai tirer profit de votre conseil.

Il s'inclina en guise d' « au revoir » .

- Dqéh el Fie porsovas pur vos.

CosmosGalaxy fit signe à AlphaXeno de le suivre. Celui-ci ne dit pas un mot et il savait pertinemment que c'était la bonne attitude à adopter après une telle scène. L'aventurier continua à marcher, regardant droit devant lui et se calmant intérieurement. Tant d'émotions psychologiques violentes l'avait profondément épuisé et il commençait à tomber de sommeil. Il repensa à l'air grave du regard du vampire. Il ne l'avait nullement effrayé, mais sa profondeur l'avait atteint. Il avait la sensation qu'il allait le revoir bientôt... Se demandant tout à coup si cela serait pour le bien ou pour le mal. Il avait remarqué la finesse de la beauté de la fée, mais cela ne l'avait pas du tout touché. L'amour, la beauté et la joie étaient encore trop loin derrière lui pour qu'il ne puisse s'en rappeler. Il s'enfonça soudainement dans quelque phrase philosophique dont il se souvenait.

- D'emblée, je marche, l'air austère, en quête de paix... Lourd passé à jamais enfouit sous cette masse de terre mouillée, sale et grasse, je me tue à annihiler ces sombres souvenirs cauchemardesques porteurs de mauvais sort et de turbulence psychologique...
- Ce sont de belles paroles que vous prononcez là, CosmosGalaxy, félicita AlphaXeno.
- Je te remerci, cher confrère. Si l'occasion se présente, je t'apprendrai à maîtriser la philosophie que je...

CosmosGalaxy ne termina pas sa phrase. De nouveau, un mauvais pressentiment le prenait. Un profond ressentiment de tremblement le prenait à la trête à chaque fois qu'il ressentait le danger tout près de lui. Il garda sa main droite sur le manche de son épée et explora tranquillement les environs...
C'est dans un petit endroit caché que CosmosGalaxy trouva une femme qui observait le vampire et la fée, tous deux au loin. Il retira lentement et silencieusement son épée de son fourreau et la pointa vers elle.

- On ne bouge plus.

Eldwen ne bougea pas. Elle resta immobile un instant sans siller une seule seconde. Elle sentie l'esprit du loup s'agiter a ses pied. L'elfe avait entendue l'humain arriver donc elle n'était pas surprise de le voir ici, sont épée surement pointer vers elle.
Elle leva sont bâton et l'utilisa comme appuis pour se lever. Son regard éteint était rivé sur lui.

-Bonjour a toi humain, ou veux tu bien que j'aille? Alors que je suis très bien ici. Me feras tu pars de ta philosophie pauvre en propos? Ou d'une discussion du lapin qui te tien d'ami a ta solitude profonde du a une trahison cruelle de la part de ceux qui t'aimait et qui, égoïstement t'on trahit au premier moment? Dit elle d'un air quelque peut hautain.

Tant d'arrogance affecta CosmosGalaxy comme un boulet de canon fracassant de plein fouet les parois d'un navire. AlphaXeno se doutait bien que son maître n'allait pas en rester là.

- CosmosGalaxy, je ne te conseille pas de..., commença le lapin parlant.

Trop tard. CosmosGalaxy s'était déjà jeté face à face avec l'elfe aveugle en poussant un rugissement de colère profonde. leur deux visage n'étaient plus qu'à deux centimètres l'un de l'autre et la lame de l'épée de CosmosGalaxy s'appuyait dangereusement sur le cou de la jeune femme, prête à être élancée et à trancher la peau. Le regard de CosmosGalaxy exprimait une haine extrêmement particulière que nulle personne n'avait encore jamais vu. Ses yeux, à l'origine bleus, se teintèrent d'un feu rougeoyant et sa respiration devint très instable et forte. On aurait dit qu'il avait perdu tout contrôle de lui-même.

- Qui es-tu, toi, membre de ta piètre race, pour me juger ainsi?! Sais-tu seulement quelle philosophie je pratique? Si tu n'es pas éveillée à cette croyance, demeure ainsi! Tu ne comprendrais pas, dit-il d'une voix basse des plus menaçantes.

Il continua à la regarder droit dans les yeux.

- Ce n'est pas ça qui m'intéresse, toutefois... Si tu sais que j'ai été trahi... Dis-moi par qui! Fais éclater la vérité, toi qui se croit supérieure à moi, et confirme mes soupçons! Je n'ai que faire de tes énigmes et de tes hautes paroles, répond à ma question! Seuls ceux qui étaient sur place lors de ma trahison connaissent l'identité de ces traîtres.

Il s'arrêta un moment. Un petit silence s'installa. Cependant, il ne fut pas long que CosmosGalaxy empoigne presque sauvagement le colet du vêtement de la jeune elfe.

- Tu es une Anglaise, est-ce cela?!

Eldwen sentie alors la lame glacé se poser sur son cou. Un léger frisson lui parcourue la corps lorsque le froid entra en contact avec sa peau. Elle ne bougea pas mais elle gardait toujours un petit sourire en coin. Elle savait bien qu'elle était quelque peut dans une position inconfortable et qu'elle est très faible face a cet homme.

-Mon nom importe peut vu ma position face a cette circonstance. Elle prit une petite pause avant de poursuivre. L'amour d'un père est difficile à ravoir n'est-ce pas? dit-elle tout simplement.

Elle sentie la main de l'homme se refermer sur son collet.

Suite à ces mots, CosmosGalaxy ne put se retenir. Il relâcha l'etreinte qu'il serait sur le collet du vêtement de l'elfe, fit un saut en arrière et brandit son épée. La lame effleura violemment la peau du bras droit de la jeune fille. Un mince filet de sang vola sur le visage de l'elfe. La main droite dans les airs, tenant fermement le manche de son épée, CosmosGalaxy garda le même regard assassin sur le visage de la mystérieuse fille. Presque aussitôt, il dévoila sa main gauche ouverte face à la jeune fille.

- Magistrader Proverdan! Fiero Rayonnus!

Une balle de feu apparu alors dans sa main gauche. Celle-ci tournoyait dangereusement et projetait une lumière extrêmement chaude d'une couleur rougeoyante. Elle semblait prête à être relâchée sur la pauvre elfle à présent étendue par terre.

- CosmosGalaxy! Mais tu es fou ou quoi?! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire? s'écria AlphaXeno.
- Reste en dehors de ça, AlphaXeno. C'est une membre de l'Ordre des Nations Anglaises. Il n'y a aucun doute là-dessus.

L'aventurier s'avança, toujours la main gauche tenant la balle de feu tournoyante et la main droite maintenant l'épée. À la vue de la jeune femme, il semblait qu'il réduit la profonde haine qu'exprimait ses yeux. Toutefois, savoix restait toujours aussi basse et d'un caractère sordide.

- Il ne fallait pas me provoquer, chère demoiselle, se contenta-t-il de dire. Mon père était un noble dirigeant, je le reconnais. Mais ce qu'il m'a fait est un acte déshonorant qui n'a rien fait d'autre que d'attirer une profonde et intense haine envers lui. Cette haine, elle subsiste, mais elle ne s'en ira jamais puisque le pardon est aujourd'hui devenu impossible. Mon père est mort et c'est très bien comme cela.

Il fit une pause. AlphaXeno commençait à craindre le pire.

- Chère demoiselle, commença CosmosGalaxy, je ne vous demande qu'une seule chose. Je suis dans un bon jour. J'ai retrouvé aujourd'hui la civilisation et bien que je sois déçu de l'accueil médiocre auquel j'ai eu droit, je me sens tout de même généreux. Un gentil petit garçon m'a proposé l'achat d'une de ses pommes et je lui en ai acheté une pour deux fois le prix qu'il me demandait.

CosmosGalaxy s'approcha de l'elfe, restant toutefois toujours sur ses gardes, la boule de feu rougeâtre toujours en suspension.

- Confirmez mes soupçons. Révélez votre identité et dites-moi si, oui ou non, vous faite partie de l'Ordre des Nations Anglaises.

Ayant comme seule réponse un grand silence incommodant, il se clarifia.

- Mademoiselle, je suis peut-être agressif et grand haïsseur des Anglais (il est dans ma nature, après tout, puisque je suis un Français), mais je respecte à la lettre les règles de politesse à l'égard de l'ennemi. Au cas où vous seriez ignorante de ces règles dont je viens d'évoquer l'existence, sachez que l'une d'entres elles m'interdit formellement d'abattre un Anglais alors que je ne l'ai rencontré que depuis peu, sauf en état de guerre. Que je sache, sur ces terres, nous ne sommes pas en guerre.

Encore une fois, il fit une pause.

- En clair, mademoiselle, même si vous me révélez que vous êtes Anglaise, je vous laisserais la vie sauve.

CosmosGalaxy exprima une très légère et très brève surprise face à l'action posée par cet esprit de loup qu'il n'avait, jusqu'ici, pas du tout remarqué. Il redirigea la lame de son épée vers l'elfe. Il serra les dents et les dévoila à son adversaire.

- Je suis un philosophe de la vie et vous ne me connaissez aucunement, répondit-il sur le même ton menaçant. En ce qui concerne mon attitude, savez-vous ce que spet mois retiré de la civilisation peuvent faire à un homme?
- Il suffit de cette excuse.

C'était le lapin volant AlphaXeno qui avait parlé. CosmosGalaxy n'avait pas eu le temps de cligner des yeux que la petite bête brune se précipita vers lui et le frappa violemment à la tête avec sa patte. Un bruit sourd se fit entendre lorsque celle-ci vint asséner d'un coup très brusque et inattendu contre la tête de l'aventurier. Profondément estomaqué de ce geste posé par son nouveau compagnon, CosmosGalaxy n'eut que le temps de changer son visage d'expression. Presque aussitôt, il s'écroula par terre, succombant à la violence du coup porté à la tête par AlphaXeno.

- Il fallait bien que quelqu'un mette fin à cette profusion d'arrogance et de respect. Je n'ai pas envie que mon beau pays d'Helyanwë soit ravagé par la haine et la destruction, lança froidement AlphaXeno.

Puis, sans même jeter le moindre regard furtif vers l'efle et son esprit, le petit lapin volant se posa et rangea l'épée de CosmosGalaxy dans son fourreau. Il l'arrangea un peu. Pendant quelques secondes, il s'affaira à rendre son maître présentable. Après quoi il s'assit à côté du corps étendu et reposé de son maître.

- Je ne savais pas que vous étiez si gravement meurtri par cet exil, CosmosGalaxy. J'avais pensé au début vous faire subir cette expérience apaisante pour l'âme, mais j'avais jugé que cela serait sans le moindre intérêt pour vous. Toutefois, je remarque à présent que cette thérapie aurait sa place chez vous...

Ce n'est qu'après avoir prononcé ces paroles à l'endroit de l'aventurier qu'il se retourna et regarda la jeune elfe. Il se leva et s'inclina poliment.

- Acceptez me salutations, noble fille de la race elfique. Je suis AlphaXeno, un lapin parlant, membre de la race des animaux possédant le don particulier de la parole. La personne qui vous a accordé tant de violence et d'arrogance se trouve à être mon maître, le noble, mais déchu, prince CosmosGalaxy de Androlozophium.
« Comme vous l'aurez sûrement remarqué, mon maître est quelqu'un de très radical et très direct. Malheureusement, vous ne savez pas à quel point il a souffert. Malgré le peu de temps qui s'est écoulé depuis notre rencontre, il m'a raconté ses mésaventures et toute son histoire. Son malheur l'a amené à partir en exil durant sept longs mois. Durant ces sept mois, il a été complètement retiré de la civilisation. Il n'a eu aucun contact humain et s'est retrouvé complètement transformé. Le piètre accueil qu'il a reçu lorsqu'il est arrivé sur ces terres n'a, pour ainsi dire, aucunement aidé au bon rétablissement de son mental intérieur. »
« Je vous demande ici, noble membre de la race elfique, de bien pardonner les vils actes que mon maître a pu poser à votre égard. Toutefois, je puis vous assurer que c'est quelqu'un de bon. De plus, je puis également vous garantir qu'il s'agit d'un philosophe accompli et d'un grand conseiller. Lui-même se dit, sans aucune intention vantarde, Conseiller Philosophique. Seulement, son affligeant exil lui a quelque peu fait oublier ses dons, ramenant ses instincts primaires, c'est-à-dire, la haine et la vengeance, comme sentiments principaux dans son esprit, ce qui ne lui garanti pas un contrôle total sur lui-même. »

AlphaXeno fit une petite pause après ce long discours. Toutefois, il voulait absolument être clair quant aux explications qu'il fournissait à la jeune elfe. Il considérait que son maître méritait une telle présentation soignée de lui-même.

- Dans notre communauté, reprit AlphaXeno, il existe un traitement magique qui restaure les instincts de paix et de sérénité aux êtres humains. Ce traitement, seule la communauté des animaux parlants en connaissent le secret et seuls eux peuvent le pratiquer. Si je pouvais lui administrer ce soin à la puissance magique restauratrice démesurée, son arrogance, sa haine et son désir de vengeance s'en retrouveraient amoindris. Pas effacés, cela est impossible, mais cela l'aiderait à contrôler ses villes pulsions.

Il fit une courte pause durant laquelle il agita ses ailes et reprit son vol sur-place.

- Toutefois, une règle s'impose. Quelqu'un d'autre que les animaux parlants et le soigné doit être présent. Cette personne doit uniquement être présente et ne rien faire d'autre, sans quoi le procédé d'apaisement ne peut fonctionner.

Il s'avança légèrement vers l'elfe et son esprit.

- Je suis conscient que mon maître peut vous avoir fait une très mauvaise impression, mais je peux voir en vous-même que vous n'êtes pas de ces personnes qui laissent sombrer quiconque dans le mauvais côté de la vie. C'est pourquoi je vous demande votre aide. Soyez la Seconde. Soyez cette personne qui doit accompagner le soigné lors du traitement vital que je veux lui administrer.

Un regard de pitié s'afficha sur le visage du lapin volant. Il attendit la réponse de la jeune elfe.

Le visage de l'elfe n'affichait aucune expression. Elle semblait tout a coup si froide.
Elle posa ses mains devant elle pour toucher le lapin ailé. Ses longs doits fin et agile frôlaient le petit visage du lapin. Elle était entrain de le voir dans sa tête. Ensuite, elle s'approcha de l'humain qui était au sol Mais son toucher fut différant. Il fut plus agressif et dur. C'est mouvement de main n'était pas souple mais plutôt saccader. Elle ne voulu même pas prendre le temps de toucher les détails, comme elle a l'habitude de faire. Quelques minutes plus tard elle se croisa les jambes et sont regard devint alors plus doux. Elle soupira profondément. Elle avait l’impression qu’elle allait faire une énorme bêtise.

-Peut-être a-t-il souffert de cet exile, mais sa ne me regarde pas. Je n’ais point aimer sa réaction. En plus il a attaqué une aveugle, ce qui est très lâche a mon avis. Il me fait presque pitier a le voir dans cet états mais se n'est point le cas. Elle prit une pause et poursuivie sur un ton plus calme.Il devrait savoir que de perdre la vue est quelques chose d’aussi atroces. Connaissez-vous la brulure du feu des volcans? Lorsqu’on se sent bruler jusqu’au fond de nous même. Je crois que ni vous ni lui ne sais ce que sait. Elle prit son bâton et elle le serra fermement entre sa main. Je vais l’aider. Mais si je vous qu’il ne change pas ou qu’il continu d’être un humain insolant et arrogant, je partirais le laissant perdue dans son propre exile.

Mal'Ganis craignait qu'à cause de sa dispute avec l'être humain, Leila le voit différemment. Il voyait bien que son attitude face au soit disant philosophe ne lui plaisait pas. Ne sachant pas si cela lui importait beaucoup ou peu, il resta sur place et la regarda.

Quand elle vient déposer un baiser sur ses lèvres, tous ce qui se bousculait dans sa tête figea pendant un instant. Lorsqu'elle se fit a reculer, il avançait la tête comme pour recueillir quelques fractions de secondes de plus de ce baiser. Il se redressa ensuite normallement et pendant qu'elle reculait peu à peu, il vint poser sa main sous le bras de la fée et comme elle reculait, sa main glissait sur le bras de Leila jusqu'à ce qu'il n'est que le bout des doigts de la fée au bout des ses et les plia légèrement comme s'il ne voulait pas la laisser partir, mais qu'il savait bien qu'il le devait. Il la voyait s'éloigner et tout se bousculait encore et encore dans sa tête, des mots, des sentiments, des images, des sensations, des odeurs... nommez-en, tout y était. Et quand elle fut trop loin, tout disparu. Tout.... sauf trois mots, trois mots qui résumait tout ce qui se passait dans sa tête. A voix basse, puisqu'il savait qu'elle ne pourrait pas l'entendre même s'il criait, il dit sans trop savoir ce que cela signifiait, mais il savait très bien que c'est cela qu'il ressentait:
-Je vous aime...

Mal'Ganis était resté au même endroit pour un long moment, sans broncher, à repenser à ce qu'il venait, de voir, d'apprendre, de vivre, mais surtout, de ressentir. Il espérait que Leila ne soit partie que pour un instant, mais il dût se rendre à l'évidence qu'elle avait une vie en dehors de lui. Il se demandait pourquoi il se sentait à la fois heureux, très heureux, plus heureux qu'il ne l'avait jamais été, mais aussi déprimé... Non!... ce n'était pas le mot exact, en fait, il ne toruvait pas le mot exact. Pouvait-on appeler cela de la jalousie? Mais si oui, de qui était-il jaloux? Est-ce que quelqu'un d'autre était auprès de Leila en ce moment? et pourquoi toutes ces questions? Pourquoi tout devenait si simple et si compliqué à la fois?

Sentant un mal de tête lancinant qui menaçait de faire surface, il se resaisit et entreprit de voyager. Il avait constaté qu'il avait encore bien des choses à apprendre sur la vie, bien des personnes à rencontrer, bien des sentiments à découvrir, mais aussi, ce qui importait le plus, une fée en particulier à retrouver.

Il décida donc de partir, partir là où le vent le mènera, avançant, sans jamais se retourner, chaque pas au rythme de son coeur. Sans trop savoir pourquoi, il se dirigea vers le nord, quelque chose le poussait à aller par là, quelque chose qu'il ne connaissait pas, et que personne ne connaissait d'ailleurs. Certain appelaient cela le destin, mais personne n'avait jamais prouver son existence.